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  1. La théorie du Genre

La théorie du genre est une hypothèse selon laquelle l’identité sexuelle de l’être humain dépend de l’environnement socio-culturel et non du sexe – garçon ou fille – qui caractérise chacun dès l’instant de sa conception.

Autrement dit, notre sexe biologique ne serait pas plus déterminant que le fait d’être grand ou petit, blond ou brun : notre identité féminine ou masculine n’aurait pas grand-chose à voir avec la réalité de notre corps. La cohérence entre sexe et genre nous serait en fait imposée par la société. N’ayant pas le choix, chacun intérioriserait dès son plus jeune âge le rôle qu’il est supposé tenir dans la société comme femme ou comme homme.

D’après la théorie du genre, notre genre devrait être fondé sur notre orientation sexuelle, que nous sommes libres d’accepter. Celle-ci pourrait avoir des formes diverses tout comme elle pourrait évoluer dans le temps. Certains soutiennent qu’il existerait jusqu’à six genres : hétérosexuel masculin, hétérosexuel féminin, homosexuel, lesbienne, bi-sexuel et indifférencié (ou neutre, c’est-à-dire ni homme, ni femme).

Ainsi, la théorie du genre sous-estime la réalité biologique de l’être humain. Réductionniste, elle survalorise la construction socio-culturelle de l’identité sexuelle, qu’elle oppose à la nature. L’être humain n’aurait pas à s’en tenir à sa propre réalité sexuelle. L’identité sexuelle, ne serait pas objective, mais subjective : l’orientation sexuelle librement choisie caractériserait l’individu.

  1. Quelle est l’origine de la théorie du genre ?

Dans les années 1950, la médecine s’est intéressée aux cas très rares d’intersexualité constatée chez des enfants : en effet, dans certains cas d’anomalies du développement, il n’est pas possible de dire de prime abord si le nouveau-né est de sexe masculin ou féminin (on n’était pas encore en mesure, à ce moment-là, d’étudier le patrimoine génétique du nouveau-né). Puis les psychiatres se sont également intéressés aux cas de personnes dont l’identité psychique ne correspond pas au sexe biologique.

Ces constats d’ordre médical ont ensuite rejoint certains questionnements philosophiques. Ceux-ci se sont d’abord développés en France, puis aux Etats-Unis.

 La « théorie philosophique du genre », conceptualisée par la philosophe américaine Judith Butler au cours des années 1980, est issue de deux mouvances : celle d’un courant féministe radical, qui considère que les femmes sont opprimées par les hommes alors qu’elles ne seraient en rien différentes ; celle de certains lobbies déclarant s’exprimer au nom des personnes homosexuelles, qui considèrent que l’hétérosexualité n’a aucune raison d’être la norme et qu’il n’y a pas de différence irréductible homme-femme par nature.

Judith Butler naît en 1956 à Cleveland dans une famille juive et reçoit une éducation religieuse. En 1978, Judith Butler passe une année académique à l'université de Heidelberg à travers le programme Fulbright. Elle obtient son Ph.D. en philosophie à l'université Yale en 1984, et sa thèse est éditée plus tard sous le titre « Sujets du désir : Réflexions hégéliennes au vingtième siècle en France ». Les travaux de Judith Butler ont eu une influence considérable sur le féminisme, la théorie queer, les études culturelles et la philosophie continentale.

  1. La question du genre dans le judaïsme

Certaines personnes pensent que les transgenres sont des malades mentaux, mais en fait, les autorités médicales et psychiatriques traditionnelles conviennent qu'être transgenre n'est pas un fantasme concocté ou une maladie mentale. C'est simplement un état valide dans lequel le sexe d'une personne ne correspond pas à celui qui lui a été attribué à la naissance. Vous pensiez que le genre non binaire était un concept moderne ? Détrompez-vous. L'ancienne compréhension juive du genre était beaucoup plus nuancée que beaucoup ne le supposent. Le Talmud, vaste recueil faisant autorité des traditions juridiques juives, ne contient en fait pas moins de huit désignations de genre dont :

  • Zachar, homme.
  • Nekevah, femme.
  • Androgynos, ayant à la fois des caractéristiques masculines et féminines.
  • Tumtum , dépourvu de caractéristiques sexuelles.
  • Aylonit hamah, femelle identifiée à la naissance mais développant plus tard naturellement des caractéristiques mâles.
  • Aylonit Adam, identifiée comme une femme à la naissance mais développant plus tard des caractéristiques masculines grâce à l'intervention humaine.
  • Saris hamah, mâle identifié à la naissance mais développant naturellement plus tard des caractéristiques féminines.
  • Saris Adam , mâle identifié à la naissance et développant plus tard des caractéristiques féminines grâce à l'intervention humaine.

Comme Judith Butler, les rabbins reconnaissaient six genres qui n'étaient ni masculins ni féminins, mais ils avaient une tradition selon laquelle le premier être humain était les deux. Des versions de ce midrash se retrouvent dans toute la littérature rabbinique, y compris dans le Talmud :

  • Rabbi Yirmeya ben Elazar a également dit : Adam a d'abord été créé avec deux visages (un masculin et l'autre féminin). Comme il est dit : « Tu m'as formé derrière et devant, et tu m'as imposé la main. (Psaumes 139:5)
  • Rabbi Yirmeya ben Elazar : À l'heure où le Saint a créé le premier humain, Il l'a créé comme un androgynos (un homme ayant à la fois des caractéristiques sexuelles masculines et féminines), comme il est dit, "homme et femme, il les a créés". (Genèse 1:27)

De plus, La kabbale, mystique ésotérique juive, permet des possibilités comme la notion de transition d'un sexe à l'autre. Il y a des opinions qui suggèrent que la fille de Jacob, Dinah, a été conçue avec l'âme d'un homme, mais par l'intercession divine, a été transformée en une femme. De même, la kabbale enseigne que le fils d'Abraham, Isaac, avait une âme de femme, mais est né en tant qu'homme dans le but de faire avancer l'alliance unique de la famille avec Dieu. Avec le gilgul ha-neshamot, le "cyclage des âmes", essentiellement une forme de réincarnation, par laquelle il arrive que l'âme d'un homme entre dans un corps féminin et vice-versa, une circonstance qui peut être corrigée et réparée par le tikoun olam (réparation du monde) en tant que transgenre.

La compréhension juive du genre n'est ni binaire ni même une grille dans laquelle chaque personne doit être forcée de s'intégrer. Nous voyons plutôt la diversité des genres comme un spectre, un véritable arc-en-ciel de possibilités pour refléter l'image de Dieu. Au cours des dernières décennies, les juifs queer et leurs alliés ont cherché à réinterpréter ces huit genres comme un moyen de récupérer un espace positif pour les juifs non binaires dans la tradition.

  1. Les différents genres vis-à-vis de la Loi

Le Talmud comprend que le genre fonctionne en grande partie sur un axe binaire, les rabbins ont clairement compris que tout le monde ne correspond pas à ces catégories., il y a eu beaucoup de discussions qui examinent comment la loi juive ( halakhah ) s'applique à celui qui a à la fois des caractéristiques sexuelles masculines et féminines.

D'un point de vue halakhique l'androgynos est ni homme ni femme, et la Mishna dans Bikkourim 4:1  dit explicitement : « L'androgynos est à certains égards comme les hommes et à d'autres égards comme les femmes. À d'autres égards, il ressemble aux hommes et aux femmes, et à d'autres, il ne ressemble ni aux hommes ni aux femmes. » La Michna poursuit en énumérant les façons dont un androgyne est comme n'importe quelle autre personne. Comme tout être humain, "celui qui le frappe ou l'insulte en est responsable". (Bikkourim 4:3) De même, celui qui assassine un androgyne est, eh bien, un meurtrier. Par exemple, concernant la participation aux trois fêtes de pèlerinage (Pâque, Chavouot et Souccot) au cours desquelles les Juifs de l'Antiquité se rendaient au Temple de Jérusalem, la mishnah de Chagigah s'ouvre : « Tous sont tenus aux trois fêtes de pèlerinage de se présenter au Temple et d'y sacrifier une offrande, à l'exception d'un sourd-muet, d'un imbécile et d'un mineur ; et un tumtum, un androgynos, des femmes et des esclaves non émancipés ; et les boiteux, les aveugles, les malades et les vieillards, et celui qui ne peut monter à Jérusalem par ses propres jambes. »

  1. Le symbole LGBT

Le drapeau LGBT, dit arc-en-ciel, a été inventé en 1978 à San Francisco par Gilbert Baker, un ancien soldat américain devenu artiste. Chaque couleur symbolise une idée bien précise et ce mélange est synonyme de diversité et tolérance. Chaque couleur destiné à représenter par la diversité des couleurs la diversité des orientations sexuelles. Le drapeau originel comportait 8 couleurs à l’image des 8 genres identifiées dans le Talmud.

Chaque couleur possède une signification symbolique : Rose : la sexualité, Rouge : la vie, Orange : la guérison, Jaune : la lumière du soleil, Vert : la nature, Turquoise : la magie / l'art, Bleu : la sérénité / l'harmonie, Violet : l'esprit.

Depuis 2008, la version la plus commune se compose de six bandes : rouge, orange, jaune, vert, bleu et violet. Gilbert Baker se réfère à cette version comme la « version commerciale », car elle a été faite pour des raisons pratiques de production de masse.

 

  1. Théorie satanique

La théorie du genre est donc une philosophie laïcisée issue de la kabbale (voir ici), mystique juive enseignée dans les sociétés de pensées comme la franc-maçonnerie (voir ici). De ce fait la théorie du genre est donc maintenant inscrite dans le programme des écoles primaires et l’homosexualité masculine ou féminine est pratique courante à la télévision. Certes, il faut respecter la dignité, la sécurité de tous. Certes, le questionnement sur les liens entre identité sexuelle biologique et identité sexuelle psychologique peut être discuté et approfondi, mais on ne peut pas bâtir une théorie générale à partir de cas particuliers d’intersexualité (au maximum 1,9% des naissances). Tel Satan sous les traits du serpent qui pousse Adam à croquer la pomme de la connaissance et donc à préférer la compréhension à l’obéissance à Dieu, la théorie du genre est une philosophie purement humaine à l’orgueil démiurgique qui consiste à vouloir corriger et réparer la réalité (tikoun olam, voir ici). La théorie du genre est le lieu de la confusion entre homme et femme, or la confusion est le propre de Satan. Satan est souvent représenté comme androgyne du fait que les anges n’ont pas de sexe. Mais l’enjeu final et non avoué de la théorie du genre est au final de détruire la famille traditionnelle. En effet d’après la théorie du genre, la famille traditionnelle hétérosexuelle n’aurait pas plus de raison d’être que d’autres formes de « familles » basées sur des unions stériles. L’hétérosexualité ne servirait en réalité que la volonté de domination des hommes sur les femmes, et n’aurait pas plus de légitimité que n’importe quelle autre orientation sexuelle.

  1. Sources

https://rac.org/blog/what-torah-teaches-us-about-gender-fluidity-and-transgender-justice

https://www.myjewishlearning.com/article/the-eight-genders-in-the-talmud/

https://www.patheos.com/blogs/keithgiles/2023/02/the-6-genders-according-to-the-talmud-and-biological-science/

https://www.cairn.info/revue-pardes-2010-1-page-173.htm

https://aryansisterhood.wordpress.com/2013/02/10/la-religion-des-francs-macons/

https://en.wikipedia.org/wiki/Tumtum_(Judaism)

https://www.daat.ac.il/daat/english/journal/cohen-1.htm

https://xn--communaut-juive-montpellier-joc.fr/genese-serpent-mensonge/

https://www.fondationlejeune.org/assets/uploads/2013/01/manuel-gender-fondation-lejeune.pdf

https://fr.wikipedia.org/wiki/Judith_Butler

 

Tag(s) : #Gnose, #Vocation chrétienne
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