L’Agneau et les 144 000 sauvés
Alors j’ai vu : et voici que l’Agneau se tenait debout sur la montagne de Sion, et avec lui les cent quarante-quatre mille qui portent, inscrits sur leur front, le nom de l’Agneau et celui de son Père. Et j’ai entendu une voix venant du ciel comme la voix des grandes eaux ou celle d’un fort coup de tonnerre ; mais cette voix que j’entendais était aussi comme celle des joueurs de cithare qui chantent et s’accompagnent sur leur cithare. Ils chantent un cantique nouveau devant le Trône, et devant les quatre Vivants et les Anciens. Personne ne pouvait apprendre ce cantique sinon les cent quarante-quatre mille, ceux qui ont été rachetés et retirés de la terre. Ceux-là ne se sont pas souillés avec des femmes ; ils sont vierges, en effet. Ceux-là suivent l’Agneau partout où il va ; ils ont été pris d’entre les hommes, achetés comme prémices pour Dieu et pour l’Agneau. Dans leur bouche, on n’a pas trouvé de mensonge ; ils sont sans tache.
L’Agneau représente Jésus-Christ et les montagnes ou les monts sont associés à une position élevée, à l'autorité. Sion est au départ le nom d'une des collines de Jérusalem et par extension, Sion désigne Israël dans son entier. Jésus apparaît debout sur le mont Sion et Dieu lui-même l’a sacré roi et lui a donné pour domaine les extrémités de la terre comme dans psaumes 2 : 6 « C'est moi qui ai sacré mon roi sur Sion, ma montagne sainte ».
Les cithares, les grandes eaux, marquent l’arrivée de l’Esprit de Dieu comme dans le livre de Samuel 1S 16 « David arriva auprès de Saül et se tint à sa disposition/ 23 Ainsi, lorsque l’Esprit de Dieu venait sur Saül, David prenait la cithare et en jouait. Alors Saül se calmait et se trouvait bien : l’esprit mauvais s’écartait de lui. »
Le tonnerre marque que l’Esprit de Dieu arrive pour punir. Le groupe de 144000 des purs représente toute l’Eglise, le peuple Chrétien rassemblé pour la guerre et ces hommes sont vierges et non souillés avec des femmes. Il ne s’agit pas de femmes au sens littéral, mais de la grande Prostituée. Ces guerriers sont consacrés dans la vérité de l’Eglise et d'après Saint Augustin ils ont leur conscience "pure". Ces 144000 personnes sont des "rachetés" ce qui montre qu'ils ont peut-être reçu la marque de la bête comme il est écrit dans Marc 13.22 que même les élus se feront tromper, mais celles-ci sont revenus en Christ par la rédemption de leur faute.
Les sept coupes de la colère de Dieu
Annonce du Jugement : six anges et un Fils d’homme
Puis j’ai vu un autre ange volant en plein ciel ; il avait un évangile éternel à proclamer, bonne nouvelle pour ceux qui résident sur la terre, pour toute nation, tribu, langue et peuple. Il disait d’une voix forte : « Craignez Dieu et rendez-lui gloire, car elle est venue, l’heure où il doit juger ; prosternez-vous devant celui qui a fait le ciel, la terre, la mer, et les sources des eaux. »
L’Évangile éternel n’était pas connu avant que le Seigneur ne le révèle des cieux par la voix de son ange, et lorsque nous recevrons ces principes et qu’ils demeureront en nous, nous aurons alors les principes de la vie éternelle
Le mot « Évangile » vient d’un mot grec qui signifie « bonne nouvelle ». C’est la bonne nouvelle du salut Cela annonce l’instauration de son Royaume qui règnera avec justice sur terre et dont les effets seront éternels.
L’ange qui vole haut dans le ciel de façon à se faire voir par les habitants de toute la terre s’exprime maintenant avec une voix forte pour se faire entendre par tous. L’heure du jugement de Dieu est venue, il faut dès maintenant se repentir.
Un autre ange, le deuxième, vint à sa suite. Il disait : « Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la Grande, elle qui abreuvait toutes les nations du vin de la fureur de sa prostitution. » Un autre ange, le troisième, vint à leur suite. Il disait d’une voix forte : « Si quelqu’un se prosterne devant la Bête et son image, s’il en reçoit la marque sur le front ou sur la main, lui aussi boira du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère ; il sera torturé par le feu et le soufre devant les anges saints et devant l’Agneau. Et la fumée de ces tortures monte pour les siècles des siècles. Ils n’ont de repos ni le jour ni la nuit, ceux qui se prosternent devant la Bête et son image, et quiconque reçoit la marque de son nom. » C’est ici qu’on reconnaît la persévérance des saints, ceux-là qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus. Alors j’ai entendu une voix qui venait du ciel. Elle disait : « Écris : Heureux, dès à présent, les morts qui meurent dans le Seigneur. Oui, dit l’Esprit, qu’ils se reposent de leurs peines, car leurs actes les suivent ! »
Babylone fut un puissant empire qui exerça son hégémonie dans le monde antique, est synonyme d'impiété, d'idolâtrie, de divination et d'occultisme qui a malmené et opprimé le peuple de Dieu et l'a emmené en exil. «Babylone la grande», c'est ainsi que s'appelle aussi le vaste et universel empire de l'Antéchrist avec ses innombrables adeptes.
L'ange qu'aperçoit Jean annonce : «Elle est tombée, elle est tombée». Cela ne se voit pas encore, car sa chute n'a pas encore eu lieu, mais elle est certaine, aussi certaine que Dieu ne peut pas laisser impunie celle qui a «abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de sa débauche», qui a tout fait pour que les hommes refusent à Dieu la foi, l'amour, l'allégeance et la fidélité qui lui sont dus. La chute de Babylone sera décrite dans le détail dans les chapitres 18 et 19, mais elle est dès maintenant un fait accompli. Babylone est considérée comme une prostituée car elle s’est tournée vers les idoles telles que le luxe, l’argent qui amène à un monde où tout s’achète et se vend, le sexe, les loisirs et est de plus solidaire du pouvoir de la bête.
Un autre, un troisième ange suivit, en disant d'une voix forte : Si quelqu'un adore la bête et son image, il boira le vin de la colère divine, la coupe amère que le Seigneur lui tendra en son temps, et il sera tourmentés dans le feu et le soufre, en un mot l'enfer comme fut le sort des habitants de Sodome et de Gomorrhe et ceci pour les siècles des siècles. Heureux ceux qui persévéreront et qui mourront dans le Seigneur qui ne porterons jamais allégeance à la bête et à son image. Mourir «dans le Seigneur» c'est, comme mourir «pour le Seigneur» (Romains 14:7-9) en étant délivrés du péché, de la mort et de tout mal comme un saint. Les puissances à l'action dans ce monde, Satan, l'Antéchrist et le Faux-Prophète n'ont plus de pouvoir sur les croyants qui ont quitté ce monde.
Alors j’ai vu : et voici une nuée blanche, et sur cette nuée, quelqu’un siégeait, qui semblait un Fils d’homme. Il avait sur la tête une couronne d’or et, à la main, une faucille aiguisée. Un autre ange sortit du Sanctuaire. Il cria d’une voix forte à celui qui siégeait sur la nuée : « Lance ta faucille et moissonne : elle est venue, l’heure de la moisson, car la moisson de la terre se dessèche. » Alors, celui qui siégeait sur la nuée jeta la faucille sur la terre, et la terre fut moissonnée. Puis un autre ange sortit du Sanctuaire qui est dans le ciel ; il avait, lui aussi, une faucille aiguisée. Un autre ange encore sortit, venant de l’autel ; il avait pouvoir sur le feu. Il interpella d’une voix forte celui qui avait la faucille aiguisée : « Lance ta faucille aiguisée, et vendange les grappes de la vigne sur la terre, car les raisins sont mûrs. » L’ange, alors, jeta la faucille sur la terre, il vendangea la vigne de la terre et jeta la vendange dans la cuve immense de la fureur de Dieu. On se mit à fouler hors de la ville, et de la cuve sortit du sang, jusqu’à hauteur du mors des chevaux, sur une distance de mille six cents stades.
Jésus reviendra sur une nuée en tant que roi quand il instaurera son Royaume sur terre comme indiqué dans Luc 21:27 : « Alors on verra le Fils de l'homme venir sur une nuée avec beaucoup de puissance et de gloire ».
La moisson est l'époque où la faucille est mise dans les blés (Deutéronome 16:9) et le moissonneur est celui qui manie la faucille (Jérémie 50:16). La faucille signifie une moisson spirituelle et un jugement comme dans la parabole dans l’Évangile selon Matthieu, chapitre 13, versets 24 à 30 : « Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.
Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla.
Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi.
Les serviteurs du maître vinrent lui dire : “Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?”
Il leur dit : “C’est un ennemi qui a fait cela.” Les serviteurs lui disent : “Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?”
Il répond : “Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps.
Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier.” »
Jésus tient à la main une faucille tranchante. De toute évidence, il se prépare à l'action. Les anges irons moissonner les âmes comme dans Matthieu 13 :49 : « Il en ira de même à la fin du monde: les anges viendront séparer les méchants d'avec les justes ».
Après la moisson, la mauvaise herbe sera détruite, brûlée dans le feu, tandis que le bon blé est récolté.
Tout comme les raisins de la vigne quand ils sont mûrs, il faut les récolter ou les vendanger pour en faire du vin. Pour cela les raisins triés sont foulés ou écrasés, en les piétinant dans une grande cuve destinée à fabriquer le vin de la colère de Dieu comme dans Jérémie 25:15 : « Oui, voici ce que m'a dit l’Éternel, le Dieu d'Israël: Prends dans ma main cette coupe, remplie du vin de ma colère, et donne-la à boire à toutes les nations vers lesquelles je vais t'envoyer ».
Le fait que la cuve soit grande indique que grande aussi est la colère de Dieu, et grande va être la récolte des raisins.
Cette énorme quantité déchets issue de la vinification est assimilée à du sang « jusqu’au mors des chevaux sur une distance de mille six cents stades » est écrasé à l’extérieur de la ville sainte de la Jérusalem céleste pour éviter de la souiller comme pour la Jérusalem réelle où à l’extérieur de la ville, il y avait la vallée de Hinnom, le Guei Hinnom ou Géhenne. Cette vallée est associée de longue date à des cultes idolâtres, dont l'un inclut la pratique d'infanticides rituels dans le feu. Convertie ensuite en dépotoir dont la pestilence émane à des lieues à la ronde, la Géhenne acquiert une dimension métaphorique, devenant un lieu de terribles souffrances, puis de demeure après la mort pour les pécheurs. Elle fut également réputée pour être le lieu de réclusion des lépreux et pestiférés. Ainsi le sang (déchets de vinification) monte jusqu’au museau des chevaux, ce qui fait une hauteur d’environ 1m 50 sur une étendue de 300 km. Seul le jus de raisin sera ainsi vinifié dans la cuve de Dieu.