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L’Amour libre a une portée initiatique à l’instar des sectes adamites du passé. Voici la façon dont ces adamites sont décrits par Épiphane de Salamine sur le sujet :
Hommes et femmes se réunissaient (dit-il) aussi nus que s’ils sortaient du ventre de leur mère. C’est dans cet état qu’ils lisaient, priaient, enseignaient et pratiquaient les exercices…. Ils avaient pris l’habitude de se rassembler dans des maisons chaudes, de véritables fours, dans des endroits où ils pouvaient bénéficier d’une chaleur artificielle afin de chauffer leurs ardeurs naturelles…. Ils se mêlaient tous… hommes et femmes, et certaines se vantaient d’être vierges.
Dans une autre source précédemment citée, l’Heresiography de Pagitt, les adamites se rassemblent dans des caves pour y allumer des feux et profiter de la chaleur — une certaine vision de l’enfer. Pagitt rapporte une anecdote où, sommés de s’expliquer devant un magistrat, les adamites seraient apparus dénudés en clamant »qu’ils ne sauraient porter de vêtements parce qu’ils étaient la vérité nue ». À une autre occasion, des adamites de sexe féminin auraient proclamé : »que tous ceux qui portent des vêtements, mais en particulier des bretelles, ne sont pas des hommes libres ». La femme devient un homme libre à l’instant où elle se dénude.
Un retour aux sources, héritage orphico-pythagoricien, de l’antique philosophie de la Nature, célébrant le culte à mystère de la Déesse-Mère, alias « Alma Mater ». Une véritable symbiose semble s’être opérée entre ces Adamites et la Nature, au point que nous pouvons parler d’une « humanité végétale », qui tendait à retrouver l’innocence sexuelle des végétaux. Nombre d’entre eux étaient végétariens, voir végétaliens.
Jeanne (ou Pieroime) Daubenton, Daubentonne ou Dabentonne, est née à Paris au XVIème  siècle et y a été brûlée vive en 1372. Elle se mêla à une bande de turlupins (nom d’une secte active du XIIème au XIVème siècle) arrivés fraîchement à Paris, au milieu desquels elle joua un rôle des plus actifs. Devenue l’éloquente interprète de leur doctrine, elle se livra à la prédication, annonçant que :
L’idéal de la perfection chrétienne consiste à être pauvre et à aller (à-peu près) entièrement nu, tous les devoirs religieux doivent se réduire à une simple oraison mentale, et enfin, pour les saints, (c’est-à-dire les adeptes de ses idées), il n’y a nul péché à satisfaire toutes ses passions et tous les désirs de ses sens.
Condamnée au supplice du feu, Jeanne Daubenton fut brûlée en place de Grève.
Elle formalisa donc le mode de vie des Turlupins en doctrine qu’elle propagea activement et cette doctrine se rattachait visiblement plus aux Cyniques et aux Adamites qu’aux Vaudois. En effet ce mouvement mettait en pratique :
-    un dénuement complet,
-    une totale nudité,
-    un communisme total (communauté complète des femmes et des biens).
De fait, cette vie en communauté, s’apparenterait plutôt aujourd’hui au naturisme ou au nudisme teinté de communisme ou même de communautarisme.
 

Source : https://matricien.wordpress.com/matriarcat-religion/christianisme/adamite/

Tag(s) : #Gnose
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