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Jésus dans la crèche, faible et sans défense, et c’est vrai qu’Il l’a été mais c’était seulement durant son enfance. Pour le salut de l’humanité, Il est Jéhovah Sabaoth, l’Éternel des armées qui combat en faveur de Son peuple afin de le délivrer de tous ses ennemis. A l’image de Jésus, l’Église sur terre est le camp militaire du Dieu des armées Jéhovah Sabaoth. Elle combat les erreurs, les vices, l’orgueil, la barbarie. Léon XIII le rappelait hier, en généralissime du Roi du Ciel, les chrétiens sont nés pour le combat. Se tenir debout face au Mal est l’attitude qui convient à un combattant, à genoux pour prier, assise pour enseigner, et debout pour combattre ! Debout ! Dressé face à son destin. Lutter signifie vivre, il faut être capable de recevoir des coups de poing, et de rester debout. Même si parfois le combat devient inégal, il faut pourtant et par tous les moyens, tous les artifices rester debout. « Un homme debout » sous-entend « Un homme qui se bat ». La gloire de Dieu, c’est l’homme debout (Saint Irénée de Lyon – 130/202 – 2ème évêque de Lyon).

A aucun moment dans l'Écriture, il est fait mention de vivre une " soumission " au Mal, y compris vis-à-vis de ceux qui ne partagent pas la foi en Christ. Un mot, donc : Soumission ; c'est-à-dire "la dhimmitude" comme le dit le Pape François en appelant au renoncement à toute guerre : « Jamais plus la guerre ! » Conclusion : Le chrétien a désormais ordre de déposer les armes, de se soumettre, et d’attendre patiemment de mourir en quasi-damné. En effet, se soumettre aux injustices humaines ne fabriquent pas des martyrs mais des  quasi-damnés, des êtres déchus qui tombent dans un quasi-enfer. Il faut faut faire très attention à la mauvaise interprétation actuelle de Matthieu 5:39 « Mais moi, je vous dis: Ne résistez pas au mal; mais si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre », il ne s'agit surtout pas d'un désarmement complet face au mal moral, spirituel et physique. Saint Thomas d’Aquin nous met en garde contre une lecture si hasardeuse et imprudente : « Les Saintes Écritures doivent être comprises à la lumière du Christ et des autres saints ». Le Christ nous enseigne, en paroles et par l’exemple, de ne pas succomber au mal, mais plutôt de résister à celui-ci en luttant contre la tentation de haïr celui qui l’accompli. Oui, comme nous le dit Jésus, nous devons aimer nos ennemis et prier pour ceux qui nous persécutent. C’est une tâche que nous devons accomplir car le criminel est la brebis égarée, et lui seul compte vraiment. Bien plus que ses victimes, bien plus que les innocents. Le Christ conseille de pardonner sans fin et de tendre l’autre joue quand on est frappé. Mais cela concerne la morale individuelle et non la justice publique. La société ne doit pas pardonner et tendre l’autre joue trop facilement, cela serait générateur d’injustice, de danger, de souffrances et susciterait un quasi-enfer pour bien des innocents. En toute humilité, et en total respect pour les opinions contraires, une telle lecture de l’Evangile paraît fautive.

En plus d’être un message d’amour, le message du Christ est un message de sagesse et de prudence : « Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes. »  Le Christ est l’homme qui s’est tenu le plus près du Mal, qui l’a sondé le plus profondément, et il nous semble, en relisant l'Évangile, qu’à aucun moment il n’expose le chrétien inutilement aux affres du Malin, quels que soient les déguisements que peut prendre celui-ci,  la pauvreté de l’étranger, la guerre ou la famine qui sévissent dans son pays, l’instrumentalisation victimaire de sa religion. L’étranger n’est pas, pour le Christ, un « damné de la terre » qui doit être accueilli inconditionnellement. Le monde est le lieu où règnent les loups, et la fraternité chrétienne fait du chrétien une brebis par nature. La prudence est donc de mise. Du début à la fin, la Bible ne parle que du Mal et le Christ est le guerrier le plus accompli que le monde ait connu. Le seul qui ait terrassé le Mal, et qui ait enseigné aux hommes comment faire de même : Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde. Le christianisme n’est pas une faiblesse, il ne doit pas laisser l’innocent mourir, laisser l’homme de bien être spolié, laisser les enfants être frappés par l’injustice et le Mal sans agir en retour. Pour Saint Augustin, comme pour Saint Thomas, la question de l’usage juste de la violence par les chrétiens se doit d’être posée, non pas que le chrétien doive en faire usage pour son propre compte, mais il doit en faire usage pour protéger autrui. Le chrétien ne résiste pas au méchant pour se protéger lui-même, mais par amour pour son prochain. Ainsi a émergé le concept de « guerre juste ». Pour une Guerre juste Saint Thomas d'Aquin exige trois conditions :

1. auctoritas principis : la guerre ne peut relever que de la puissance publique sinon elle est un crime. L'auctoritas principis s'oppose à la décision individuelle appelée persona privata ;

2. causa justa : la cause juste ; c'est cette dernière notion qui donne le plus lieu à interprétation ;

3. intentio recta : l'intention ne doit pas être entachée de causes cachées mais uniquement dans le but de faire triompher le bien commun.

Outre ces trois fameuses conditions énumérées par Saint Thomas d’Aquin, certaines circonstances sont aussi à respecter pour aboutir à un usage prudent de la guerre. Le bien à gagner par la guerre doit excéder de façon manifeste les nombreux mots de la guerre ; en d’autre terme il faut que la guerre soit nécessaire. A l’inverse, celui qui ne fait pas de guerre juste, ne combat pas le Mal, mais combat aux côtés du Mal, et revêt le masque du barbare.

Donc face à une mauvaise interprétation actuelle de Matthieu 5:39 “Mais moi, je vous dis: Ne résistez pas au mal; mais si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre” qui nous pousse à la soumission au mal, il nous faut placer Matthieu 10:34 "Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée". Le concept d’épée s’apparente à l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu. Le Christ est donc engagé dans une guerre, dont il sortira vainqueur, une guerre qu’il mène à l’aide de l’épée de l’Esprit. Face aux démons, Jésus menace en retour, il ne recule pas, il affronte. Il ne se soumet pas, il domine. Interrogeons-nous : Où est la dhimma dans ces versets ? Où est la molle compassion ? Où est l’amour impuissant dont on nous abreuve aujourd’hui, un amour mielleux respectueux des « droits humains » ? Nous sommes aujourd’hui menacés par le christianisme féminin promu depuis les années 60 et allié des moralisateurs laïques qui nous imposent d’être bienveillants pour ceux qui nous humilient et nous détruisent. Il est urgent de retrouver le christianisme viril des croisades et des chevaliers et pour cela il existe trois types de guerres justes contre le Mal qui sont décrites dans les Écritures: 

  1. Le  glaive spirituel:

 

Le roi de Syrie, en guerre contre Israël, ne parvient pas à approcher son ennemi, le roi d’Israël, car celui-ci, conseillé par Elisée le prophète, évite les embuscades qui lui sont tendues à plusieurs reprises. Instruit par ses serviteurs que c’est Elisée qui rapporte au roi d’Israël les paroles que tu prononces dans ta chambre à coucher, le roi de Syrie décide de capturer le prophète pendant son séjour dans la ville de Dothan. Il y envoie des troupes, des chevaux et des chars, et encercle la ville de nuit. Au matin, le serviteur d’Elisée sort et aperçoit la troupe ennemie qui entoure la ville et la domine. Il rentre, effrayé, et interpelle Elisée : Ah ! Mon seigneur, comment ferons-nous ? L'Écriture ne mentionne à l’inverse aucune inquiétude de la part du prophète. Elisée prie. Non pas pour être sauvé, ce qui pourrait sembler naturel, mais pour que la conscience du serviteur s’éveille à la réalité spirituelle et à la puissance que renferme cette réalité : Eternel, ouvre ses yeux pour qu’il voie ! Et l’Eternel ouvrit les yeux du serviteur, qui vit la montagne pleine de chevaux et de chars de feu autour d’Elisée. Voilà les fameuses douze légions d’anges !

Voilà la nature de la protection spirituelle que l’œil humain est impuissant à discerner, mais qui est néanmoins accessible à l’âme purifiée, à la pensée spirituelle, à la conscience éveillée. La puissance spirituelle des prophètes excède celle des rois et ressemble à celle du Christ. Le glaive terrestre est inutile. Le glaive spirituel seul opère à la fois sur les âmes et sur les corps.


 

  1. Le glaive terrestre guidé par le glaive spirituel

 

Comment le saint se défend- t- il face au Mal avant que sans statut prophétique, c’est-à-dire qu’il ne manie pas le glaive spirituel ? La réponse est simple : par le glaive terrestre. Dieu fait appel à un roi, c’est-à-dire, en quelque sorte, un responsable politique.

En effet Jeanne d’Arc a bouté les Anglais du royaume de France en étant guidée par sainte Catherine et sainte Marguerite.

 

Clovis reçut beaucoup de signes de la part de saint Martin de Tour pour son combat contre l’arianisme apporté en Gaule par les peuplades barbares : les Wisigoths, les Burgondes, les Ostrogoths, les Vandales. 

Dans l’ancien testament, de nombreux guerriers reçurent directement leurs instructions de la part de Dieu comme par exemple Gédéon contre Madian et lorsque les Israélites lancent leur attaque à coups de trompettes en criant : « L'épée de Dieu et de Gédéon ! », les Madianites sont pris de panique dans le camp et s'entretuent.

  1. Le seul glaive terrestre

 

Notre impuissance, face à toutes les formes de violence, sociales ou culturelles, est d’abord une impuissance spirituelle. Nous ne parvenons pas à nous élever à la hauteur de ce que le Christ exige de nous, alors les chrétiens doivent faire usage du seul glaive terrestre, mais il va falloir en payer le prix. Le Christ dit à Pierre “remets ton épée à sa place” car la violence physique n’est pas un moyen très efficace de combattre le Mal, bien moins efficace en tout cas que les douze légions d’anges qui sont un moyen spirituel de contraindre le pouvoir terrestre.

Le prix à payer pour le seul glaive terrestre est la mort par “la croix” du fait de l’abandon de Dieu. Jésus au moment de la croix dû subir l’abandon de Dieu “Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?” L’abandon au moment suprême du martyr de la crucifixion est la plus grande preuve d’Amour que nous pouvons donner à Dieu. Jésus a dû lui aussi affronter seul le dernier ennemi, la mort, l’ultime forme terrestre du Mal par “la croix”. Subir la mort par la croix au cours d’un combat terrestre contre le mal, il faut savoir que Dieu l’aura permis. Comme Jésus le déclare d’ailleurs à Pilate au moment de sa comparution : Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir, s’il ne t’avait été donné d’en haut. Lors de son arrestation, Jésus n’a pas résisté, à tendu l’autre joue, n’a engagé aucune lutte car il savait qu’ils n’avaient en réalité aucun pouvoir sur lui, ni celui de le tuer, ni celui de le molester, ni même celui de se saisir de lui. Elie aussi à utilisé le glaive terrestre, et manifestement à mauvais escient, car c’est suite à ce massacre qu’il est contraint de fuir la colère de Jézabel. Avant Elie, Moïse avait également cédé à cet appel de la violence physique comme moyen de règlement des conflits terrestres : En ce temps-là, Moïse, devenu grand, se rendit vers ses frères, et fut témoin de leurs pénibles travaux. Il vit un Egyptien qui frappait un Hébreu d’entre ses frères. Il regarda de côté et d’autre, et, voyant qu’il n’y avait personne, il tua l’Egyptien, et le cacha dans le sable.  Pharaon apprit ce qui s’était passé, et il cherchait à faire mourir Moïse. Mais Moïse s'enfuit devant Pharaon, et il se retira dans le pays de Madian. Nous avons dit : Moïse fait usage du glaive terrestre et tue ; Elie fait usage du glaive terrestre et tue ; Paul fait usage du glaive terrestre et tue. Une remarque, à ce stade : Ils ne sont pas voués aux gémonies, damnés, pour autant. Ils sont au contraire appelés à de plus hautes réalisations, à servir Dieu et à guider les peuples.

Moïse pourtant a tué, lui qui sera le réceptacle de ce commandement : Tu ne tueras point ! Elie, connaissant la loi et soumis à la loi, a tué. Paul, pharisien, c’est-à-dire gardien de la loi, a tué aussi. Pour nous qui ne sommes ni prophète ni saint, pour rendre justice, pour défendre la nation, pour sauvegarder une civilisation chrétienne en péril, sur Terre, nous ne pouvons malheureusement pas nous passer de faire usage de violence physique. Si l’épée terrestre est utile dans certaines circonstances, mais elle ne permet souvent pas de détruire l’idéologie qui est au fondement de la menace.Il faut que la puissance s’exprime pour que l’ennemi cède et soit exterminé. Mais l’idéologie, et disons même les idéologies qui cherchent à anéantir notre civilisation chrétienne constituent la menace réelle. Et face à ces idéologies, les glaives terrestres ne sont que de peu d’utilité, sauf à être guidés par une parole prophétique. Jésus dit : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l'âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr l'âme et le corps dans la géhenne. Et Paul dit : Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes.

 

Notons que, bien entendu, les Écritures n’encouragent pas le meurtre ; l’histoire d’Abel et de Caïn est là justement pour en montrer l’ignominie. Mais le « crime » est une qualification imprécise. Si la guerre est une donnée de la vie humaine, alors la violence physique et la mort de l’ennemi sont également une donnée. Dans les trois cas bibliques qui nous occupent, il n’est pas question de meurtriers, mais d’hommes qui tentent par les moyens qui sont les leurs de faire régner la justice et de faire droit à ce qu’ils considèrent être le bien.

Nous devons faire attention avant d’accueillir le Diable chez nous, ou des porteurs d’une idéologie anti-christique. L’amour décrit par le pape François qui fait « tendre de plus en plus vers l’autre, le considérant précieux, digne, agréable et beau, au-delà des apparences physiques ou morales » est une idéologie gauchiste qui peut conduire à l’extermination des chrétiens et à aucun moment dans l’Evangile, Jésus ne tente de sauver Judas, de lui épargner le suicide. Le christianisme dhimmi n’existe nulle part dans l’Evangile, ni même dans l’ensemble des Ecritures. Dieu est puissance. Le Christ est puissance. Le royaume des cieux est puissance. Le Christ nous enjoint à prendre les armes, toutes les armes. Il nous enjoint également à faire preuve de discernement. Car si le glaive terrestre peut être utile à certains moments, c’est l’épée de l’Esprit seule qui permet de vaincre le Mal. Le glaive temporel, lorsqu’il est sorti du fourreau, peut permettre à l’homme de détruire l’ennemi qui se trouve devant lui, et qui le menace directement. En revanche, il se prive de la possibilité de détruire l’ennemi véritable, c’est-à- dire le Mal, qui manipule l’ennemi-homme, sa marionnette. La guerre menée par le Christ contre le monde est régénération et vie. L’amour, qui est le véritable glaive spirituel, n’agresse pas l’ennemi-homme comme le glaive temporel le ferait, mais il dépouille le Mal de toute capacité de nuisance, voire, il le détruit, comme dans l’exemple du Gadarénien, et libère l’ennemi-homme de son mal, de sa dimension mauvaise, de son inimitié, le transformant ainsi en ami.

Sources: 

« Le Roman de Jeanne d'Arc » par Philippe de Villiers

« Le Mystère Clovis » par Philippe de Villiers

« La Religion de combat  » par Joseph Lémann 

« Le Christ guerrier  » par Frédéric Saint Clair 

« La pesanteur et la grâce  » par Simone Weil 

« La cité oubliée  » par l’Abbé François Chazal

« Les droits de l'homme contre le peuple » par Jean-Louis Harouel

 

Tag(s) : #Vocation chrétienne
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