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  1. Instinct de collaboration

La bourgeoisie est la classe sociale qui domine la République Française culturellement et financièrement depuis la révolution dite Française (cliquer ici pour plus d’informations sur le bourgeoisisme). On ne souligne pas assez que la bourgeoisie, de droite comme de gauche, et plus largement celui des classes supérieures, n’est absolument plus guidé par des valeurs, mais prioritairement par des préoccupations de pouvoir d’achat et de défense de patrimoine. Les raisons de l’humanisme et du cosmopolitisme voulues par la bourgeoisie de gauche comme de droite ne sont pas forcément humanitaire car elle doit se faire pardonner Vichy pendant la seconde guerre mondiale, un lourd passé qui ne passe pas. Pendant la seconde guerre mondiale, que ce soit par une tendance à admirer l’ennemi pour la bourgeoisie compradore (le traître veut être aimé par le plus fort) ou par obligation pour la bourgeoisie nationale qui la mort dans l'âme, dû se résigner aux diktats du vainqueur car leurs biens étaient d'emblée saisi, pillé ou réquisitionné s’ils esquissaient le moindre refus ou la plus légère velléité de résistance. La bourgeoisie compradore désigne la classe bourgeoise qui, dans les pays dominés, tire sa richesse de sa position d'intermédiaire dans le commerce avec les impérialismes étrangers, par opposition aux bourgeois ayants des intérêts dans le développement de l'économie nationale (bourgeoisie nationale). C’est dans les années 70, après la mort du Général de Gaulle que commence à se diffuser en France l’idée confuse d’une coopération de masse avec l’Allemagne. La bourgeoisie actuelle est toujours la même que pendant la deuxième guerre mondiale, aujourd’hui elle est pratiquement toute entière « compradore » car elle totalement inféodée à l’hégémon occidental des Etats Unis à la suite des évènements de Mai 68 qui ont été fomentés entre autres par les services américains.

 

  1. L’inversion accusatoire

Le principe de l’inversion accusatoire est donc simple : accuser son interlocuteur ou un groupe politique/ethnique/religieux de ce que vous même a pensé/dit/fait par le passé. En psychologie et en psychanalyse, la projection correspond à l’opération mentale par laquelle une personne attribue à quelqu’un d’autre ses propres sentiments, dans le but de se sortir d’une situation émotionnelle vécue comme intolérable par elle : la personne n’a pas conscience d’appliquer ce mécanisme, justement car elle n’accepte pas les sentiments, ou sensations, qu’elle « projette » à l’extérieur, sur l’autre ou sur un objet. Il s’agit donc de mouvements pulsionnels intolérables, ou en tout cas, perçus comme tels. Cette stratégie d’inversion accusatoire permet à la classe bourgeoise d'accélérer le processus de marginalisation des classes populaires blanches en lui faisant porter tous les maux des sociétés occidentales. De l'esclavage à la colonisation en passant par l'Holocauste ou l'oppression des homosexuels, les classes populaires occidentales passent quotidiennement au tribunal de l'Histoire. Le piège est imparable. Il rejette la majorité de ces catégories dans les poubelles de l'Histoire en offrant une nouvelle virginité à la classe bourgeoise. Dans ce partage de l'histoire occidentale, les classes populaires sont ainsi contraintes d'en porter la face noire, tandis que les classes dominantes pourront se présenter comme les héritières d'une histoire positive (des Lumières à l'émancipation des minorités). Le protectionnisme économique, assimilé au fascisme par le monde d’en haut, est au contraire accepté et plébiscité lorsqu’il vise par exemple à protéger le monde bourgeois de la culture. Les industries du cinéma et de la musique made in France promeuvent l’ouverture au monde, mais se protègent depuis presque un demi-siècle du marché libre-échangiste mondial. Ici, la « préférence nationale » est appelée « exception culturelle », et, comme par magie, elle devient moralement acceptable. La bourgeoisie applique une tyrannie morale qui permet au de faire porter aux classes populaires la responsabilité des totalitarismes du XXème siècle où il est bien connu que les national-socialisme, fascisme et communisme ont germé dans les cerveaux malades des gens ordinaires….

 

  1. Mépris de classe

Aujourd’hui par le phénomène d’inversion accusatoire les mondes bourgeois, de la politique, du cinéma, de la télévision, de la presse et de l'université se charge efficacement d’un travail de déconstruction pour produire en seulement quelques décennies la figure répulsive de catégories populaires inadaptées, racistes et souvent proches de la débilité. A partir beauf raciste de Dupont Lajoie, la figure du « déplorable » s'est imposée dès les années 1970 dans le cinéma. La télévision n'est pas en reste. En France, les années 1980 seront marquées par l'émergence de Canal +, quintessence de l'idéologie Bourgeoise de gauche dominante. De la série Les Deschiens à la marionnette débilitante de Johnny Hallyday des Guignols de l'info, c'est en réalité toute la production audiovisuelle qui donne libre cours à son mépris de classe. Des ploucs français ou « sans dents » de François Hollande, le processus de dépréciation des classes populaires traversera l'ensemble des milieux bourgeois Français. L'entreprise est d'une telle efficacité qu'aujourd'hui toute expression populaire est immédiatement discréditée. Le scepticisme des ouvriers face au modèle mondialisé et à la construction européenne sera analysé comme un manque d'éducation, la demande de régulation comme le signe d'un repli identitaire, la colère des maires ruraux comme la résurgence d'un nouveau pétainisme. Les bons sentiments et la bonne conscience des bourgeois ont un prix que doivent parfois payer ceux qui n’ont commis aucun « crime », ni ceux de la colonisation, ni ceux de Vichy : les Français contemporains, c’est à dire nous-mêmes. Évoquer les difficultés du monde rural, c’est être pétainiste ; parler de la protection des emplois, notamment industriels, nationaliste ; décrire la fragilisation sociale ou la pauvreté dans la France périphérique, populiste. En réalité, si le dalaï-lama souhaitait se faire élire demain sur un programme de défense des intérêts des classes populaires, il serait immédiatement et pareillement pétainiste.

Par contre le discours de la bourgeoisie face aux classes populaires immigrées change, surtout celui la bourgeoisie de gauche qui professe un discours antiraciste totalement paternaliste et hypocrite. Le fameux slogan « Touche pas à mon pote » de l’association bourgeoise de gauche en est le symbole : en tant que Blanc, je protège mon pote Non-blanc qui ne saurait pas s’exprimer tout seul. Cet antiracisme emprunt de paternalisme « bienveillant » est totalement hypocrite car il reproduit une supériorité. La bourgeoisie n’a absolument pas l’intention de faire de la place aux classes populaires immigrées mais de s’en servir (les immeubles dans lesquels elle vit, les collèges dans lesquels elle scolarise sa progéniture et même les milieux professionnels dans lesquels elle exerce ses activités sont généralement homogènes socialement et ethniquement). Le maintien d’un lumpenprolétariat dans les métropoles permet de répondre à la nécessité d’employer une main-d’œuvre sous-payée qui permettra de faire tourner des secteurs entiers de l’économie (BTP, restauration) et de fournir un personnel bon marché indispensable au mode de vie bourgeois (Diwata pour le ménage, Fatoumata pour garder les enfants – il y a quelques années déjà, nous avions d’ailleurs posé la question « Mais alors, qui garde les enfants de Fatoumata ? », à ce jour, elle demeure sans réponse–, Mourad pour les déplacements Uber – l’exploitation déléguée à une multinationale américaine permet de faire des économies – et Koffi – avec ou sans papiers, mais le plus souvent sans – pour la livraison du dîner à domicile. De l'antifascisme d'opérette à l'antiracisme, la bourgeoisie d’après-guerre dispose désormais d'un arsenal idéologique redoutable contre des catégories populaires.

 

  1. Conclusion

En conclusion, la bourgeoisie grâce à son l’inversion accusatoire ne défend donc ni morale, ni principes, ni éthique, ni justice, mais il les utilise comme une arme de protection et continuer à afficher sa supériorité morale.

 

  1. Sources

« Les dépossédés » de Christophe Guilluy

« No society. La fin de la classe moyenne occidentale » de Christophe Guilluy

« Aux sources du malaise identitaire français : Valeurs, identité et instinct de collaboration » de Paul-François Paoli

« L'ami américain » d’Eric Branca

https://youtu.be/tSyDwqvGy6Y?si=EXFkhCG76FMz_8Fn

https://wikirouge.net/Bourgeoisie_comprador

https://www.bondyblog.fr/studio/videos/le-grand-entretien-video/le-grand-entretien-avec-raoul-peck-la-france-gere-le-racisme-avec-deni-et-paternalisme

https://fr.quora.com/Que-signifie-exactement-le-racisme-paternaliste-Jai-essay%C3%A9-de-chercher-mais-je-ne-comprends-toujours-pas

https://fr.linkedin.com/posts/xavier-leuliette-8961076_linversion-accusatoire-est-un-processus-activity-6976291299742117888-g0KP

https://www.cairn.info/revue-revue-d-histoire-de-la-shoah1-1997-1-page-8.htm

https://www.leparisien.fr/laparisienne/people/sans-dents-valerie-trierweiler-devoile-un-sms-de-francois-hollande-12-10-2016-6197907.php

https://lmsi.net/Blanc-he-et-antiraciste-si-on

 

 

 

Tag(s) : #Divers
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